J’ai lu avec attention et beaucoup de plaisir le rapport annuel sur la coopération au développement tel que réalisé dans notre Région.

J’aimerais avant tout saluer le travail de l’administration qui présente ici un rapport clair, précis et détaillé qui permet de saisir l’ensemble des enjeux.

Néanmoins, quelques points ont attiré mon attention, sur lesquels je souhaiterais avoir un complément d’information.

  1. J’ai décelé du rapport que l’administration travaillait avec ses partenaires du Sud en intégrant également les « externalités » des projets, voir les « échecs », comme une part du projet. Il me semble très positif de travailler de cette façon parce que cela permet d’avoir une connaissance plus fine et précise de la réalité locale, de maintenir une grande confiance avec les acteurs locaux et d’augmenter la flexibilité des projets. Cela m’a rappelé les travaux du professeur Philippe de Leener de l’UCL.
    Est-ce que cette approche a été théorisée par les équipes? Comment y sont-elles formées? Comment cela se marque dans le travail sur le terrain? Souhaitez-vous maintenir cette direction dans les années à venir?
  2. La lutte contre le double-comptage, à savoir la comptabilisation dans deux budgets différents de la même dépense (par exemple d’un projet de développement lié à l’environnement qui serait repris tant dans le financement climat que dans la politique de coopération internationale) est une des priorité des ONG’S. Je constate qu’à nouveau, la Région de Bruxelles-Capitale respecte tout à fait ses engagements puisqu’elle ne réalise pas de double-comptage. Heureusement, car il est grand temps de travailler aux objectifs de développement et climatiques avec des financements conséquents.
    Pour autant, il me semble essentiel qu’il y ait une très grande coordination entre les équipes qui travaillent sur le financement climat et celles qui travaillent sur la coopération au développement de manière à instaurer une cohérence dans le choix des projets soutenus.
    Comment cette coordination est-elle organisée? Etes-vous, votre cabinet ou votre administration, consultés sur le choix des projets et inversement?
  3. Le travail de coordination et de cohérence globale mené par le Comité régional est fondamental. Dans ce cadre, comment s’effectue le travail avec HUB? Je lis que HUB participe, via les missions économiques, à de nombreux salons dans les pays en voie de développement. Comment s’assure-t-on que l’on reste bien dans une logique économique qui vise un développement juste dans des pays qui ne concourent pas sur les marchés internationaux avec le même poids que les autres?
  4. Enfin, concernant les projets d’éducation à la citoyenneté mondiale et solidaire, qu’est-ce qui a été mis en place pour les réorienter suite à la crise du COVID?

Retrouvez mon intervention et la réponse du secrétaire d’état sur le site du Parlement bruxellois